Le Butia capitata (synonyme odorata), également appelée Palmier à vin, Palmier abricot, arbre à laque ou encore Palmier vinaigre, est un palmier ornemental de taille moyenne, peu exigeant sur la nature du sol, dont la culture en pleine terre est possible dans toutes nos régions épargnées par les fortes gelées. Cette espèce proche du cocotier de carte postale développe elle aussi de longues feuilles pennées et gracieusement arquées. Mais les siennes, d’une belle couleur vert-gris à vert-bleuté, sont souvent rabattues jusqu’au sol, formant autour de son stipe massif une belle cascade bruissante sous le vent. Contrairement à son célèbre cousin, il est capable de résister au gel, endurant, même lorsqu’il est jeune, de courtes périodes de gel inférieures à -10°C. En Amérique du Sud, il est cultivé pour ses fruits délicieux avec les quels on fabrique le célèbre vin de palme. Ils succèdent à une floraison spectaculaire, dans des tons jaunes, rouges ou violacés, odorante, sur des plantes âgées.
Plante arbustive de la famille des arécacées, très apprécié comme plante ornementale et fruitière, le Butia capitata est, avec le Jubaea chilensis, l’un des seuls cocotiers suffisamment résistants au froid pour nos jardins français de climats doux. Il est originaire du Sud du Brésil et d’Uruguay. On le trouve poussant spontanément dans des zones de faible altitude, sortes de savanes de la région centrale du Brésil, sur sol généralement sableux et pauvre. Un jeune sujet se développera assez lentement les cinq premières années, puis la croissance s’accélère. La plante, qualifiée d’unicaule, ne produit qu’un seul ‘tronc’ appelé stipe rugueux, d’aspect trapu, de couleur grise, ne dépassant pas 5-6m de hauteur mais atteignant 50cm de diamètre à un âge avancé. Sur les sujets âgés de dix à vingt ans et plus, les bases des pétioles restent attachés, formant un motif bien particulier. Le stipe porte une couronne de feuilles dense, large de 4 à 5m, composée de 20 à 35 feuilles pennées, mesurant 2m à 2m50 de longueur et fortement arquées vers le sol. Leur coloris est variable, allant du vert-de-gris au vert-bleuté. Chaque feuille est portée par un pétiole de 50cm à plus de 1m de longueur de couleur vert clair, armé d’épines recourbées et fimalenteuses, dont il convient de se méfier.
La floraison intervient en été, sur des plantes âgées de 10 à 15 ans, chaque année. Le Butia capitata produit entre ses feuilles des inflorescences pouvant mesurer jusqu’à 1m50, composées de fleurs mâles et de fleurs femelles. Elles sont odorantes et réunies par 3 sur de grandes grappes, chaque fleur femelle étant généralement encadrée par 2 fleurs mâles. Leur coloris varie du jaune au rouge, jusqu’au pourpre violacé. Après pollinisation, les fleurs femelles se transforment en fruits charnus, de forme ovoïde, de couleur rouge-orangé, longs de 3 cm et légèrement pointus à leur extrémité. La pulpe, fibreuse mais juteuse, recèle une saveur plus ou moins proche de celle de l’ananas, de la mirabelle ou de la mangue. Ces fruits sont assez riches en vitamine C et entrent localement dans la confection de délicieuses gelées, de liqueurs (Vin de palme) ou à aromatiser les punch. Les graines ovoïdes ou triangulaires varient de 1,5 à 2,5 cm de long sur 1 à 1,4 cm de diamètre. Les « régimes » de fruits peuvent peser plus de 30 kilos. Chaque fruit contient une graine à coque très dure, sorte de minuscule noix de coco, sur laquelle on distingue 3 pores caractéristique des fruits des cocotiers. Le germe émerge de l’un de ces pores; il arrive même que 2 palmiers sortent d’une même graine.
Ce Palmier abricot est, avec le Trachycarpus fortunei et le Jubaea chilensis, l’un des plus faciles à acclimater dans bon nombre de nos régions pas trop froides. En pleine terre, on le placera en isolé, non loin d’une piscine par exemple, en compagnie de bananiers, ou de yuccas, dans un décor d’inspitation exotique. Mais cette espèce très résistante à la sécheresse exprimera tout son potentiel dans un jardin de style méditerreanéen, accompagnè de Cycas, ou du Cyprès de Duprez (Cupressus dupreziana), veritable relique saharienne presque éteinte dans son Tassili des Ajjers natal. Un peu difficile à associer en raison de sa forte personnalité, on peut néanmoins le planter par groupe de 3 sujets et l’entourer d’un tapis de thyms, d’un semis de Pavots de Californie, ou d’une banquette de Félicia. Un jardin contemporain l’adoptera au-dessus d’une marée de galets blancs.
Les sont véritablement des plantes à part : ils forment un grand groupe végétal, la famille des Arécacées, et se reconnaissent immédiatement – ils ne ressemblent pas aux autres plantes. Ils nous impressionnent par leur silhouette majestueuse, composée d’un stipe très droit, au sommet duquel se déploie une couronne de feuilles. Celles-ci sont toujours très grandes, et prennent la forme de palmes (feuilles palmées) ou de plumes (feuilles pennées). Souvent vertes, elles peuvent aussi prendre de belles teintes bleutées ou grises.
Il existe de nombreuses variétés de palmiers : les superbes Phoenix (dont les palmiers dattiers et palmiers des Canaries), les palmiers chanvre (parfois appelés palmiers de chine), ainsi que les Washingtonia, et les palmiers nains Chamaerops humilis… On trouve aussi des palmiers d’intérieur, comme les Areca, mais ici nous allons parler essentiellement des palmiers d’extérieur, pour le jardin.
Il sera évidemment plus facile de les cultiver si vous habitez la région méditerranéenne, cependant certains palmiers résistent très bien au froid et sont adaptés à une culture en extérieur même dans le nord de la France ! Ils se plantent au printemps, à un emplacement ensoleillé, abrité du vent, et dans un substrat drainant. Les petits palmiers peuvent être installés en pot ou bac, et placés sur une terrasse ! En pleine terre ils nécessitent peu d’entretien, mais ont besoin de plus d’attention lorsqu’ils sont cultivés en pot. Dans ce cas, il faudra les arroser de temps en temps, leur apporter un peu d’engrais et les rempoter en moyenne tous les trois ans.
Les palmiers sont des plantes qui impressionnent et qui fascinent. Ils sont capables de nous extirper de la morosité et grisaille ambiante pour nous transporter au soleil. Ils nous font rêver en amenant immédiatement une dose d’exotisme au jardin. Le seul nom des palmiers suffit à évoquer un décor de carte postale, une plage paradisiaque avec ses cocotiers et son eau turquoise… Alors, pourquoi ne pas ajouter un peu d’exotisme à votre jardin ?

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